Sjodogg - Landscapes Of Disease And Decadence (2007)

Line-up
Vulnus (chant)
Dracunlunus (guitare)
Tetrapus (basse)
Hordeolum (batterie)

Tracklist
1. Intro / 2. A Song Of Plague / 3. Inglorious Fever Of Antonius / 4. Mahapaatra / 5. Brethren Of the Weeping Corpses / 6. Sequestra / 7. The Asphyxiation / 8. Sentinels Of Severed Flesh / 9. Sacrosanct / 10. Kiss Of The Blowfly / 11. Outro /

1er album pour Sjodogg et déjà une signature sur le prestigieux label Osmose, voila qui en ferait rêver plus d’un, surtout quand on sait que c’est grâce à l’insistance de DK Deviant d’Arkhon Infaustus que le deal s’est fait chez l’écurie française. Sjodogg nous vient de Norvège et n’est pas la pour rigoler c’est le moins que l’on puisse dire. Chronique d’un cd cauchemardesque :

Coluche dans un de ses célèbres sketchs se demandait au sujet d’une lessive "C’est quoi plus blanc que blanc?". On n’en sait rien, en revanche, plus noir que noir, on peut le savoir désormais, la réponse est Sjodogg. Le groupe distille un black-metal incroyablement sombre avec une identité forte que l’on pourrait ranger à côté d’un Shining ou d’un Spektr (pour le côté non-cliché, liberté artistique et aura sombre ) . L’ambiance est malsaine à souhait, pas la moindre bribe de lumière ne s’échappe de ce disque. Le malaise vous prend, vous asphyxie sur ses 11 pistes horrifiques et le groupe prend un malin plaisir à le faire durer. Ici il n’est point question de vitesse avec 400 riffs à la minute, et si la batterie se permet des accélérations soudaines, c’est pour mieux accentuer le décalage par rapport à cette guitare lancinante, qui alternera son électriques et acoustiques. Coté chant, c’est la grande valse du dégueulasse, Vulnus en véritable chanteur black alterne aisément chant hurlé, susurré , hystérique avec un timbre éraillé et froid qui ne fait qu’ajouter une dose de malsain sur une musique qui l’est déjà bien assez (preuve en est l’intro a capella sur "Sentinel Of the Severed Flesh"). Pour parfaire le tout, le groupe ajoute une bonne dose de mélancolie donnant un côté desespéré à certaines compos comme le très bon morceau "Brethren Of The Weeping Corpses" délicieusement brutal.

En gros, il n’est point question de démonstration technique sur ce "Landscapes of Desease And Decadence" mais d’un album axé sur des ambiances, qui si elles sont soignées, sont délicieusement putrides, glauques, mauvaises et transpirent la haine. D’une certaine façon, ce que l’on attend d’un cd de black non ? Il n’en reste qu’en la jouant de cette manière, Sjodogg s’affirme dès son 1er album comme un groupe à suivre et doté d’un talent de création indéniable. Et une bonne surprise, une !

16/20

Plus noir que Sjodogg y'a Silencer... mais ca ne se classe plus dans la musique...

Silencer ne se classe pas dans la musique en effet mais plutôt dans la folie à son plus simple état.

Sinon Sjodogg, rien qu'a lire la chronique je bande comme un cheval miiam :p

Je sais que je me répète mais bon... voilà quoi vous devinerez bien