Phazm - Antebellum Death n' roll (2006)

par **Barak** Lun 30 Oct - 22:54

Set-list
1. How to become a god 2. Hunger 3. Black n'roll 4. So white, so blue, so cold 5. My darkest desire 6. Damballah 7. Decay 8. The bright side of the day 9. Sabbath 10. Mr Toodling 11. Lorelinderman 12. Burarum /

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Lucky Luke chez les vikings aurait très bien pu convenir comme titre d’album
Explications : Nous sommes ici en présence d’un groupe qui semble né de l’union improbable des ZZ Top, un chanteur country, et de groupes de black/death scandinave.

Cette impression se ressent d’entrée avec cette intro toute guitare dehors et harmonica ("on the road again" comme dirait l’autre) sur "How to become a god", musique rapidement balayée par des riffs lourds et une voie venue d’outre tombe.
Tout s’accélère sur le surpuissant "Hunger" faisant directement passé à Satyricon (rien que ça !). Les références ne manquent pas chez Phazm , tant le titre "Black n’roll" semble être une version black métal des légendaires "Motörhead" avec un Lemmy qui reviendrait d’entre les morts nous martelant avec sa basse et son fidèle guitariste s’envolant dans des solos dans le pur style du groupe.
Phazm ne se refuse rien et vire alors et vire alors dans le morceau crade et oppressant ("So white, so blue, so cold") avant de se lâcher de façon rock n’roll sur "My darkest desire", le chant death en plus.
C’est le moment choisi de faire une pause sur l’inquiétant "interlude" qu’est "Demballah" avec ses rythmes presque tribaux, sa voix susurré et sa guitare tout droit sortie d’une B.O. d’un film de Robert Rodriguez.Passé cela la marche funèbre « Sacndinavo-farwestienne » (oui j’invente des mots…) reprend pour tout donner que ce soit sur cette instru au banjo sur "Sabbath" qui précède une fin "country-death" (on invente des styles tous les jours ma bonne dame) conclue par un monstrueux "Burarum"

On se plaint aujourd’hui du grand manque d’originalité d’une bonne partie de la scène métal actuelle (vous avez dit metalcore ?), c’est quelque chose que l’on pourra difficilement reprocher à Phazm. Le groupe crée, innove, ne se fixant aucune limite dans son délire, passant du bon vieux rock n’ roll bluesy au black métal chevauchant la country teinté de Death métal. Le 2eme album des français (oui c’est un produit de chez nous) mérite son lancé de chapeaux en l’air accompagnées de grand "yeehaa" et de tirs de colts tant cet album cloue sur place par son talent, son inventivité et la production d’Hubert Letombe impeccable. Certainement l'album metal français de l'année...
On les tient les nouveaux "cow-boys from hell"

18/20