Live reports Obituary+Holy Moses+Avatar (Rennes - 21/01/08)

Veste en jean couverte de patch et aux manches coupées, basket montante vintage, vieux jean slim, bandeau dans les cheveux; telle était ma tenue pour m’accorder parfaitement à cette soirée death metal old school. Non je déconne vous vous trompez de personne, c’est pas moi papi Ben, c’est un autre chroniqueur! Mais ce soir là y’avait du vieux de sorti pour venir voir les vieux roublards et de surcroit pionnier des vrais valeurs du death metal. Et que mon enthousiasme était grand de pouvoir enfin voir sur scène un de mes groupes préférés dont je passe régulièrement depuis quelques années leurs albums.

C’est Avatar qui ouvre le bal avec son swedish death metal. Avec une moyenne de 20 ans d’âge, les jeunots ont du mal à se faire une place auprès d’un public dans l’ensemble plutôt âgé. De plus leur style n’est pas vraiment dans l’air des parties suivantes. Jouant d’un melodic death metal, les petits gars de Göteborg (étonnant non?!) ne cache pas leur énergie fougueuse et juvénile en donnant tout ce qu’ils ont. Surtout le batteur qui frappe fort, très fort, trop fort, gâchant tout le coté mélodique de la musique, étouffant littéralement les guitares rendues du coup pratiquement inaudibles. Et durant toutes les 35 minutes du show celui-ci ne cessera de marteler comme un sauvage son instrument de manière à détruire en moyenne par morceau 3 baguettes, 2 cymbales, et une peau de caisse claire.

Après une première partie qui a laissé l’ensemble du public perplexe, c’est Holy Moses qui prend place sur scène emmené par un reggae qui tournait depuis trois minutes dont le refrain ne cessait de répéter le nom du groupe. Récemment reformé, ces allemands étaient apparemment attendus de pied ferme par pas mal de vieux thashers qui m’avaient d’ailleurs piqués mon style! Et il faut dire que malgré la simplicité, Holy Moses fait dans l’efficacité en servant un vieux thrash qui rend fou les vieilles branches et réanime chez eux une certaine nostalgie, disons que ça se bousculait pas mal. Le micro tenu par une femme à la voix éraillée, ça éveille forcément les hormones mâles. Le batteur frappant sur une cymbale placée en l’air au dessus de sa tête ne peut m’empêcher de me faire rire, me rappelant le cultissime film Spinal Tap témoignant de ce genre clichés guignolesques. Holy Moses nous arrose de ses vieilles compos durant près d’une heure avec brio face à un public qui chante en chœur les refrains du groupe. Le quatuor allemand a bel et bien marqué son retour, le public répondant avec plaisir à l’invitation donnée.

Vient maintenant le tour des américains dont l’impatience de les voir grandissait constamment de minutes en minutes. La classique intro pluvieuse se fait entendre pour laisser entrer les musiciens accueillis comme il se doit par le public. Ma mémoire me fait un sale coup en tout cas car je suis incertain du morceau par lequel les floridiens ont ouvert le bal, et si je creuse bien je crois me souvenir d’un "Find The Arise". Les titres ravageurs s’enchainent et, comme c’est du Obituary, se ressemble, mais peu importe c’est tellement bon. Tous les hits y passent : "Insane", "By The Light", "Chopped In Half", "Threatening Skies", "On The Floor", "Back To One" ou encore "Turned Inside Out".
John Tardy nous gratifie de son inimitable voix, Trevor Peres lui est plutôt statique souffrant d’après ce que j’ai entendu d’un mal de dos, Frank Watkins dont je ne m’attendais pas à voir ce soir là tire toujours une gueule méchante, Donald Tardy impressionne toujours par sa force de frappe et son indéniable feeling. Et il y avait bien sûr Ralph Santolla qui s’essayait à jouer des solis ultra-soniques dont le résultat me laissait perplexe. Le grand râleur qu’il est ne put d’ailleurs s’empêcher d’engueuler l’ingénieur du son, un problème de retour l’assourdissait sur les aigus de ses solis. Et il est vrai que le son était fort, mes boule quies faisant parfaitement l’affaire.
Leur dernier album ("Xecutioner’s Return") ne fut bien sur pas passé à la trappe avec bien sur le désormais culte "Evil Ways", ou encore "Face Your God" et "Drop Dead" où les solis techniques de Santolla essayent de se faire une place aux côtés des riffs basiques. J’ai d’ailleurs un peu de mal à me faire à ce contraste, les solis d’Allen West eux restant fidèles à la musique d’Obituary : simpliste, sonnant toujours un peu pareil mais il savait jouer de son vibrato pour nous imprégner de ses ambiances malsaines. Et puis j’ai eu l’impression que R. Santolla à constamment tiré la gueule durant le show, ce qui confirme mon idée sur le fait qu’il est simplement là comme redresseur d’un groupe en perte de vitesse.
Malgré tout, l’ambiance était bonne, le pit bougeait bien. Le combo n’a d’ailleurs pu s’empêcher de revenir faire un rappel avec un drum solo de Donald Tardy auquel participe le public, puis clôture sur le classique des classiques "Slowly We Rot" qui met en transe le pit.

Je ressors de la salle avec le plaisir d’avoir assisté à un concert de qualité et le plaisir d’avoir enfin pu voir un des groupes qui tourne le plus sur mes platines. Le plaisir, oui c’est le mot, car j’avais rarement pris un pied pareil en concert, moi qui d’habitude reste dans mon coin à regarder et headbanguer timidement. Il faudra maintenant m’armer de patience afin d’attendre le prochain Hellfest pour pouvoir avoir la chance de revoir un des plus influents groupes de death metal.

Photos du live visible sur Metal Sickness : http://www.metalsickness.com/photo.php?id_groupe=136&id_review=366&photos=obituary_rennes_210108

Pour moi aussi c'est presque sur, je serais au Hellfest pour voir ces monstres !

C'était genial !
J'y étais aussi et OMG
Je me suis tranformé en une furie souvage des les premiers riffs d'Obituary !
J'ai beuglé les paroles comme un veau et les Obituary à chaque blanc
C'était un moment merveilleux et pleins d'energie !
Un bon souvenir
Et le t-shirt en prime + la baguette signée De HM

( la date en belgique 02/2)